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 Biographie

Aurélien Duarte

 

 

Aurélien Duarte, c’est bien sûr le sportif  7 fois champion du monde de boxe thaï & kick-boxing, mais ce n’est pas que ça. Animateur d’une trilogie documentaire (Planet Fight), entraîneur, coach personnel, conférencier et avec d’autres projets en devenir, Aurélien montre que l’on peut continuer le combat de manière différente, intelligente, que l’on peut avoir une conscience, une spiritualité tout en étant ancré dans la modernité. Et comme il le dit si bien, s’il a été brillant par le passé, aujourd’hui, il préfère être lumineux.


Rencontre avec un homme sage et forcément éclairé : Aurélien Duarte.

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Comment as-tu rencontré le sport ?

 

Je faisais beaucoup de sports de quartier comme la chasse à l’homme, le ping-pong… Et à 13 ans, j’ai commencé le karaté. A la fin des années 80, il y a eu la  « Jordanmania Â» ; j’ai commencé à jouer au basket. C’est devenu une passion, je jouais tout le temps : dans la rue, à l’école, sur le chemin… J’ai été jusqu’à la sélection en espoir. Comme j’étais grand mais chétif, mon entraineur a essayé de m’enlever un an, on s’est fait prendre par la fédération. J’ai étais privé de compétition, ce qui était frustrant. A cette même époque, il y avait Van Damme. Je me suis mis au kick-boxing, un sport qui me convenait parfaitement du fait de son métissage asiatique et américain .

 

Comment as-tu réussi à atteindre ce niveau ?

 

Tout le monde ne naît pas champion, mais tout le monde peut le devenir. J’étais un enfant chétif et fragile, toujours le premier à me faire toucher quand on jouait à chat. A la chasse à l’homme, on m’attrapait toujours en premier.

Mais je m’entrainais tout le temps pour améliorer mon niveau. Si je n’arrivais pas à sauter une barrière, je m’entrainais toute la journée, jusqu’à ce que j’y parvienne. Pareil pour le basket : j’avais tout le temps un ballon dans la main, je driblais les passants sur le chemin. A chaque entrainement, je me fixais des objectifs : mettre le pied plus haut, etc… C’est à force de répétition et d’entrainement qu’on y arrive. Je suis l’exemple-même de quelqu’un qui part sans prédisposition particulière et qui arrive à devenir champion.

 

Il y a 20 ans, tu partais dans des camps d’entrainement en Thaïlande. C’était comment ?

Il n’y avait pas de touristes. Je partais seul et je ne parlais pas la langue. Je voyageais en bus, dormais par terre, je n’avais pas d’argent. Les camps de luxe n’existaient pas. Et j’invite les sportifs à partir à la roots. C’est important d’aller dans ces camps un peu spartiate, et éventuellement finir son séjour par un camp 4 étoiles pendant deux jours.

Quels sont les principaux freins lorsque l’on commence les sports de combats ?

Je dirais la peur et la douleur.

 

La peur est un sentiment noble et nécessaire. La peur est un message qui aiguise tes sens. Elle te prépare à la fuite ou au combat. La difficulté, c’est quand tu te laisses submerger, quand la peur te domine.
Le courage, ce n’est pas de ne pas avoir peur, c’est de ne pas laisser la peur te dominer.
Dans notre société, la peur est identifiée comme une faiblesse. Dire qu’on a peur, c’est être faible. Moi-même je l’ai niée. Mais sur le ring, c’est la peur qui te dit « Monte ta garde ! Déplace-toi ! Â». La peur est salutaire. Il faut avoir peur. Il n’y a pas de courage sans peur.

 

Depuis 5 /6 ans avec mes élèves, je ne travaille plus uniquement sur l’aspect technique ou sur les déplacements. Je travaille aussi sur l’appréhension de la douleur, qu’on a tendance à dramatiser. Et pour ça, le vocabulaire est important. Si je te dis : « Je vais te donner un coup de poing que tu dois éviter de prendre en pleine figure Â», tu vas ressentir cette appréhension. Alors que si je te dis : « Je vais essayer de toucher ton visage avec mon gant, et toi tu vas essayer de ne pas te faire décoiffer Â», tu n’auras plus cette peur. J’invite les entraineurs à travailler leur manière de présenter les exercices.

L’apprentissage passe de toutes façons par une phase d’inconfort. Rappelle-toi quand tu as appris à faire tes lacets ou à écrire ton prénom les premières fois : tu n’étais pas à l’aise ! C’est la même chose avec le sport.

 

As-tu d’autres passions en dehors du sport ?

 

La passion que j’ai aujourd’hui, c’est l’échange, le partage le dépassement de soi, l’appartenance à un groupe. La co-opétition, c’est à dire le fait d’être en compétition avec l’autre pour être meilleur. C’est aussi créer des ponts entre les gens. J’ai toujours était un trait d’union entre mon quartier, la fac, ma communauté cap-verdienne… C’est important pour moi. J’aime passer des moments simples. Lire, me cultiver, continuer d’apprendre. Comme disent les Chinois : « On commence à vieillir quand on à fini d’apprendre« . J’apprécie la musique, aussi.

 

Pratiques-tu d’autres sports ?

 

Aujourd’hui, je fais beaucoup de yoga. Je fais aussi du street training. Je suis toujours à la découverte de nouveaux sports. Par exemple, j’ai été l’un des pionners du MMA ; j’ai participé au Golden Trophy (ndlr : en 1994 à Orléans) et je continue, aujourd’hui, à découvrir de nouveaux sports, notamment grâce à la trilogie documentaire « Planet Fight Â» .

 

Peux-tu nous présenter cette émission, « Planet Fight Â» ?

 

Je me rends une semaine dans un pays en immersion totale. Je dors, je mange, je vais au travail, je vie avec les combattants, leur famille etc… Je m’entraine aussi avec eux. Pour conclure mon séjour en beauté et ajouter un peu de piment, le dernier jour, je défie l’un des champions dans sa discipline à l’occasion d’une rencontre engagée mais amicale. L’idée est aussi de montrer qu’à n’importe quel âge, on peut apprendre de nouvelles disciplines.
C’est chaleureux, vivant, proche. Je fais ça avec un ami : Aleksandar Dzerdz de Peignoir Prod, (qui a eu cette idée) et nous sommes accompagnés de toute une équipe.

Tu as rencontré beaucoup de combattants. Un moment t’a-t-il particulièrement marqué ?

Le Sénégal était très marquant. J’y suis né. Il y avait beaucoup de tendresse,  et voir ces bÅ“ufs énormes avec beaucoup d’humour, c’était très chouette ! Le Brésil aussi car je rêvais d’aller dans ce pays. C’est un bel exemple de  métissage post-esclavage. C’est un pays très intéressant. Je citerais aussi la Birmanie, un pays de sourires qui ressemble à la Thaïlande d’il y a 30 ans.


J’ai une approche très libre, proche des individus qui me permet de créer des affinités et de vivre des situations cocasses, drôles. Mon histoire personnelle, notamment d’avoir déménagé 14 fois, à créer cette facilité d’ouverture.
Les stars de l’émission, ce sont les rencontres, pas moi ! Je suis là pour les mettre en valeur, pas l’inverse.

 

Quel est l’avenir de l’émission ?

 

Pour l’instant, il y a trois émissions en projets. Aucune destination n’a été validée mais nous avons des idées comme  la Réunion pour le moringue, le sambo en Russie, etc… On cherche des sponsors pour financer l’émission et finaliser ces projets.

 

Une anecdote de tournage ?

 

Au Sénégal, un jeune marabout m’a expliqué comment la France avait gagné la coupe du monde de 1998 grâce à son père, qui était alors marabout de l’équipe du Sénégal. Vous découvrirez cette rencontre étonnante dans Planet Fight Sénégal. Ce moment est génial !

 

Tu es aussi coach personnel… Peux-tu nous en dire plus ?

 

« Coach personnel Â», c’est souvent une étiquette que l’on met sur quelqu’un. Mais le rôle d’un coach est d’accompagner.
Je fais ça depuis cinq ans environ. J’ai fait plusieurs formations, notamment en coaching mental, ou plutôt en coaching émotionnel. Je me suis intéressé aux neurosciences, à la psychanalyse, à la physique quantique… Tous ces domaines qui sont en constante évolution. Je suis un facilitateur. J’essaie d’amener au résultat que l’on vise.

Il y a une maxime qui dit : « Ne laisse personne venir à toi sans repartir en étant plus heureux Â». C’est un moteur pour moi.

Côté entreprise, j’essaie d’aller vers ceux qui en ont le plus besoin. C’est finalement l’endroit où l’on passe le plus de temps. Ce qui nous embête le plus, ce n’est pas sa femme ou ses enfants ; c’est l’accumulation des frustrations que l’on a eu pendant la journée. Je crois en l’entreprise en a besoin pour prospérer.

 

Comment utilises-tu la boxe et ton expérience sportive dans cette activité ?

 

En fait, tout a commencé dans mes cours collectifs. Souvent, mes élèves passaient du temps à discuter avec moi. Je me suis rendu compte qu’à la fin de mes cours, j’avais toujours une question qui sortait du cadre. A l’époque, je connaissais bien le véhicule mais pas le pilote. Je me suis alors intéressé aux mécanismes du fonctionnement humain, ce qui m’a poussé au coaching.

Je parle de certains freins, de certains sentiments, et je fais ensuite boxer en jouant avec des sentiments comme la peur, l’angoisse… La personne se rend compte que cela ne fonctionne pas. J’arrive à associer la pratique physique et mentale pour que nous soyons unis avec nous-même.

 

Quels sont tes projets ?

 

J’ai le projet de développer les interventions en entreprise. J’ai déjà donné quatre conférences que j’appelle des « conférences agitées et interactives Â», au cours desquelles j’échange avec le public sur le thème « Qui n’a pas envie d’aller mieux ?! Â». Ces conférences font la part belle à l’humour. Je m’approche (ndlr : scoop) d’un one man show ou d’une prestation scénique drôle, vraie et instructive. J’arrive à y parler de physique quantique, de neurosciences et des blessures de l’enfance avec humour, douceur, dérision et sincérité.

 

Début 2015, ma sÅ“ur et moi prévoyons d’ouvrir un restaurant vegan

J’ai aussi envie de développer ma pratique du yoga afin de pouvoir l’enseigner aux autres.

 

Souhaites-tu ajouter quelque chose ? 

 

N’ayez pas peur d’avoir peur !

 

Retrouvez Aurelien Duarte

Sur son site web Aurelien Duarte

Son émission sur Escale & Kombat sport

Page Facebook Aurelien Duarte

Le site de Peignoir Prod

 AURELIEN DUARTE COACH

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